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Sahara Ma Chérie (partie 1)
(El mimouni Abdelmalek)

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TEMOIGNAGE
... 1975 .... Il est neuf heures,je cherche l''entrée de la ville, je traverse une legère ponte, le port est derrière moi; je passe devant une petite villa remarquable par une oeuvre representant une grosse theière , des verres, le tout dans un plateau, je m''aperçois que dakhla n''a rien d''une ville, c''est plutot un village, en construction basse, rarement une etage, a l''exception de quelques immeubles uniformes de deux ou trois etages. Je croise des policiers espagnols en uniformes et pistolet en ceinturon, personne ne s''interesse a personne. Cinq minutes après je me trouve dans le sable, de l''autre coté de la ville. Je rebrousse chemin et croise des militaires en tenues espagnoles, occupés a emballer leurs bagages. Je remarque qu''ils n''ont d''espagnols que les petits drapeaux cousus a leur treillis, ils sont plutot de type sud africains ou anglais, des noirs aussi mais en minoritè. Des jeeps et petits camions de type unimog prennent la direction du port. Je remarque un énorme navire blanc qui les absorbe au fur et a mesure qu''ils atteignenent le petit port. Puis , tout a coup, quelques avions militaires, de vieux monomoteurs survolent la ville a basse altitude en doublant leur bruit et en dansant par les ailes, en moi meme j''ai pensé au dernier soubressaut du mourant. Dix heures, plus une ame a dakhla, en apparence, sauf moi . L''histoire de christofe colomb et amerigo vespuzzi traversa ma mémoire, le temps d''une seconde. Je voyais dakhla pour la première fois, j''avais l''impression que je la cherchai depuis des decennies. En cette instant, la ville est totalement deserte, le gros navire blanc est deja loin dans le chenal qui le dirige vers l''atlantique . Quelques mouettes survolent le quartier et atterissent dans ce qui ressemble a un jardin public, un espace entouré d''un mur de cinquante centimètres de hauteur, delabré, un ou deux palmiers en etat d''agonie le meublent. Dix heures et quelques, je rencontre un enfant boiteux, mal en point, il parle l''arabe, puis un vieillard invalide que je salue et abondonne a son sort. Cinq minutes plus tard, un autre enfant, plus chetif que le premier, 6 ou 8 ans d''age. Je leur pose des questions sur leur famille, ils ignorent sa position ou la cachent. Ils racontent que depuis quelques jours des hommes armées, en landrover ont fait irruption dans la ville, obligeant les gens, hommes, femmes et enfants de monter dans les camions et ont disparus... ceux qui ont pu s''enfuir se sont cachés dans les dunes. Je remarque beaucoup de boutiques calcinées, des bistrots aussi, beaucoup de dégats dans les basses constructions, plus loin, un enclos de fil barbelé ... je demande aux gosses si c''est un lieu servant de marché aux betails, ils répondent que c''est la place où les militaires espagnols rassemblent les gens de dakhla et les y enferment du matin au soir, je me suis dit c''est peut etre le brieffing hebdomadaire de l''occupant !. Dakhla a maintenant ses trois premiers résidents, moi et les deux enfants ... vers le début de l''après, des gendarmes en tenues, la gendarmerie royale fait son apparition, puis, immédiatement après, une série de navires gris battant pavillon marocain sont en file dans le chenal , en direction du port. Dix sept heure, dakhla commence a vivre, les marocains ont pris possession de la terre de leurs ancetres. Ceux qui ont echappé aux commandos du polissario et a l''armée algerienne regagnent la ville. Une joie immense est perceptible sur leur visage. On remarque que des familles s''occupent a mettre en etat leur maison ou leur boutique . J''aborde une nuit calme et paisible, la musique fait son apparition ... mais la faim règne en maitre, pas de denrée alimentaire, ni limonade. Je penètre dans une boutique et achète cent pesetas de biscuits , cela me suffit. Dakhla semble deja dès le deuxième jour etre un chantier, les militaires marocains font également leur apparition . Tout let, les slogans des légionnaires aussi, une ceratine activité s''opère au niveau du port, tout le monde pechent le poisson. Sur la jetée du petit port longue de plusieurs centaines de mètres, on peut meme voir quantité de poissons assez gros (plus de cinq kilos)gambadant librement sous le pont.... Une semaine passe, la ville semble retrouver une grande partie de ses habitants, une activité commerciale aussi, des cigarettes, des draps et couvertures approvisionnés en hate a partir des iles canaries. On peut aussi commander un plat en boutique restaurant, deux oeufs a l''huile de table contre cinq dirhams. Puis les chalutiers marocains, avec leur filet plié sur le pont arrière arrivent en quantité, debarquant toutes sortes de produits non perissables, sauts en plastique, sandales, legumes, conserves, sucre, thé, chocolat, conserves, lait, absolument tout. Vingt jours sont passés, le melon, le pastèque, figues et meme viande et menthe ont fait leur apparition . Le desert devient paradis, jeux de cartes dans les cafés improvisés, musique arabe et berbère, des voitures immatriculés a l''interieur du pays aussi. L''administration fonctionne, on a meme traversé en véhicule l''immense desert entre laayoune et dakhla....................



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